vendredi 30 septembre 2016

Les guides pratiques "Votre enfant de 1 à 3 ans" et "Votre enfant de 3 à 6 ans" d'Anne Bacus





Des fois, le bon sens ne suffit plus et on se rend compte qu'on a besoin de prendre du recul sur sa "pratique" de parent.
J'ai deux garçons, l'un de 4 ans et l'autre de 7 mois et j'ai envie que chacun grandisse et s'épanouisse du mieux qu'il peut. J'ai acheté le 1er titre - de 3 à 6 ans - par hasard, en fouinant au rayon "développement personnel" d'une libraire. Et ce guide m'a tellement plu que j'ai acheté son pendant pour les bébés.
La petite section et l'arrivée de son petit frère avaient chamboulé pas mal de choses chez mon aîné et du coup, je suis allée chercher des infos et des conseils.
Découpés en grands chapitres qui décrivent âge par âge le développement psychomoteur de l'enfant, ces deux titres aident vraiment les parents à y voir plus clair.
On est tous plus ou moins exigeants, avec des attentes plus ou moins réalistes et du coup, ces lectures permettent de tempérer un peu tout ça.
Non, à 4 ans un enfant n'est pas encore tout à fait capable de manger correctement. Oui, un enfant de 2 ans est complètement égocentrique et gère mal la frustration.
Ces guides offrent des conseils pour le coucher, les repas, les sorties en famille, la fratrie, l'entrée à l'école, des points précis sur l'autorité et la parentalité positive. L'ensemble est objectif et déculpabilisant car finalement il n'est jamais trop tard pour se remettre en question et changer un peu de cap pour le bien-être de tout le monde.

Si vous êtes parents de jeunes enfants, prof des écoles en maternelle, ATSEM, etc, je ne saurais que trop vous recommander ces lectures. Moi elles m'ont vraiment aidée.




Marabout, coll. Marabout Family et Marabout Poche, 2012 et 2013, 179 p. et 284 p.

mardi 27 septembre 2016

Challenge Halloween 2016






Le mois d'octobre arrive à grands pas, avec sa pluie, son vent froid et ses pulls en laine qu'on sort du placard.

Mais voici également le grand retour du Challenge Halloween organisé depuis plusieurs années par Lou et Hilde. Je repars cette fois encore, mais avec des lectures pour la jeunesse. (j'ai quand même un roman pour moi en stock !).
Il y aura des albums sur la nuit et les monstres, un énorme coup de coeur qui a été adapté en film d'animation, sans doute quelques douceurs et d'autres choses selon l'inspiration.

Si vous aussi vous voulez participer, c'est par là chez Hilde et c'est par là chez Lou.
Faites attention, le programme est comme d'habitude très très alléchant ! Des rendez-vous albums, BD, lectures communes et autres parsèmeront le mois d'octobre.







vendredi 23 septembre 2016

"China Rich Girlfriend" de Kevin Kwan




Résumé : Rachel et Nicholas, tous les deux professeurs à l'université de New York, partent en Chine sur les traces du père de la jeune femme. Mais la mère de Nicholas s'en mêle. De rencontres inattendues en découvertes stupéfiantes, le séjour des deux amoureux prend des allures surréalistes. Ils se retrouvent embarqués dans le monde très fermé et très sélect des ultra-riches asiatiques où tous les coups sont permis. Car il y a les riches. Et puis il y a les « crazy rich ».




Pourquoi ce livre : J'ai lu plusieurs bonnes critiques dans la presse cet été et j'avais besoin d'une lecture détente.




Avis : Après quelques chapitres, j'ai réalisé qu'en fait c'était le tome 2 que j'avais sous les yeux. En effet, le 1er opus s'intitule Crazy Rich Asians et met en scène Rachel et Nicholas au mariage du meilleur ami de ce dernier, quelques temps auparavant. Je m'étais donc trompée de livre. Ce n'était pas gravissime dans la mesure où celui-ci peut se lire quand même indépendamment. Bien sûr, certaines interactions m'ont manqué, mais l'histoire se comprend tout à fait.

Nous voilà projetés dans le monde complètement surréaliste des milliardaires asiatiques. Singapour, Hong Kong et Shanghai servent de décor à cette aventure.

Il s'agit d'un univers à mon sens proprement hallucinant. Il y a beaucoup d'humour, Rachel et Nicholas gardent les pieds sur terre et malgré leur fortune personnelle et ils restent parfois sans voix devant le spectacle qui s'offre à eux. Et le lecteur aussi.... Le mode de vie de la plupart des protagonistes a parfois de quoi faire rêver mais passée l'illusion d'une vie facile, c'est surtout l'incrédulité qui prédomine. Ainsi, les retards permanents dans les aéroports chinois sont dûs aux nombreux jets et autres avions privés qui décollent en priorité. Certaines dépensent 8 millions de dollars pour un collier en diamant place Vendôme mais refusent de débourser 15 € pour un thé et des gâteaux dans leur suite de luxe.
Ces riches asiatiques sont d'ailleurs très courtisés par l'occident et les grands groupes de luxe.
J'ai été très intéressée par toutes les relations entre les vieilles familles de Singapour et Hong Kong. L'argent ne vous ouvre pas systématiquement les portes de ce milieu et les "nouveaux riches" sont tout en bas de l'échelle. D'autant plus s'ils viennent de la Chine continentale.

Ce roman est un cocktail d'humour, de psychologie, de drame et d'exotisme. Cette lecture est parfaite pour se changer les idées. J'ai hâte de retrouver tous ces dingues pour le tome 3.

Anchor books, 2016, 496 p. traduit en français chez Albin Michel "China Girl"


mercredi 14 septembre 2016

"Nous" de David Nicholls




Résumé : Paris, Venise, musées, trattorias : un été bien chargé pour les Petersen. Douglas est ravi, mais il le sait, c'est sa dernière chance de prouver aux siens qu'il est attentionné et fun. Lasse de leur vie rangée, Connie, la mère, rumine son passé. Quant au fils, Albie, entre fugues et flirts, il peine à s'émanciper. Crise de la cinquantaine, de couple, d'adolescence – et nouveau départ ? La vie, et les sentiments... (4ème de couverture)

Pourquoi ce livre : repéré sur une table en librairie.

Avis : C'est le 1er roman de l'auteur que je lis et sa plume m'a complètement conquise ! Il s'agit de la dissection d'une famille au bord de l'implosion. La psychologie des personnages est abordée avec une finesse et une acuité rare. Des sujets graves parsèment le texte mais avec légèreté et sensibilité, sans tomber pour autant dans le sentimentalisme.
Douglas Petersen fait parti de ces personnages que j'affectionne, un peu loseur mais doté d'un sens de l'humour et de l'auto-dérision à toute épreuve. J'ai souvent ri à ses remarques qui font plus ou moins mouche sur son entourage. Au milieu de toutes ces turpitudes, il s'obstine à voir le verre à moitié plein et cela a quelque chose d'extrêmement rafraichissant.
Connie qui a décidé de quitter Douglas, trop carré, trop prévisible, trop terne à son goût est un peu la "méchante" de l'histoire, même si on comprend tout à fait ce qui provoque sa prise de conscience. Elle veut simplement vivre, respirer et retrouver ce qu'elle a été. La vie avec Douglas a longtemps impliqué des compromis et le drame qui les a changé à jamais ne l'empêche désormais plus d'avancer.
L'histoire se déroule en alternant les retours sur les débuts de leur relation et le présent. Les deux sont indissociables et nous éclairent sur l'état d'esprit des personnages. La relation de couple est passée aux rayons X et rien n'échappe à nous, lecteurs.
J'ai adoré le principe de ce voyage en famille à faire le tour des grands musées d'Europe, à la manière des riches du XIXème. Je prends note pour plus tard d'ailleurs !
Beaucoup de passages ont résonné en moi et j'ai refermé ce livre avec un sourire aux lèvres. Il faut dire que la toute fin... Et bien, je vous laisse la découvrir ! :o)




10/18, 2015, 539 p.

lundi 5 septembre 2016

"Le lecteur de cadavres" d'Antonio Garrido




Résumé : Chine, XIIIème siècle. Ci Song, d’origine modeste, n’a de cesse de vouloir entrer dans la fonction publique. Mais une série de malheurs s’abat sur sa famille et l’oblige à se rendre clandestinement à Lin’an, la capitale de l’empire. Il y trouve un emploi de fossoyeur et sa capacité à déterminer les causes d’un décès le rend célèbre. Accepté à la prestigieuse académie Ming qui prépare aux examens, il est repéré par l’empereur en personne et chargé d’élucider une série de meurtres. L’échec n’est pas envisageable.

 

Pourquoi ce livre : chaudement recommandé par une amie.

 

Avis : Etant grande fan des enquêtes du Juge Ti, ce livre avait tout pour me séduire puisqu’il se centre sur le père de la médecine légale moderne. Il s’agit donc d’un roman historique mais basé sur un personnage bien réel. Des explications à la fin permettent de resituer l’ensemble. Ainsi, nous devons à Ci Song un volumineux traité légiste en cinq volumes publié en 1247, le Xi Juan Ji Lu « véritable arsenal de techniques, de méthodes, d’instruments, de préparations, de protocoles et de lois (…) » (note de l’auteur).

Après un bon démarrage, l’histoire s’engouffre ensuite dans un long passage à vide (200 pages environ). Du glauque, du sordide, des évènements tous plus négatifs les uns que les autres assaillent de toute part notre héro. L’accumulation de malheurs qui s’abat sur Ci Song m’a paru complètement disproportionnée même si des révélations ont lieu à la fin de l’histoire.

Heureusement, dès qu’il entre à l’Académie Ming, le rythme s’instensifie et l’intérêt revient.

La façon méthodique d’examiner les cadavres est véritablement passionnante (si si !) et on comprend que Ci Song doit faire avec le contexte culturel et religieux qui n’est pas forcément favorable. Et oui, il était par exemple interdit de toucher aux cadavres de femmes – très pratique pour une autopsie - et fortement déconseillé d’ouvrir les corps.

Le code pénal en vigueur à l’époque est également riche d’enseignements : tout était basé sur la punition corporelle pour décourager au maximum les infractions… On a d’ailleurs droit à quelques exemples de tortures dont la cruauté et le sadisme laissent sans voix.

Le système des examens pour entrer dans la fonction publique est également très bien expliqué et permet de se rendre compte que chaque homme avait droit à sa chance indépendamment de son milieu social. On pouvait ainsi s’élever dans la hiérarchie grâce à son seul mérite. Je grossis le trait car bien sûr la corruption rampante mettait du sable dans les rouages (même si la sanction réservée aux corrompus ne devait pas être très sympathique….).

L’enquête en elle-même est intéressante mais sert de prétexte à découvrir la vie dans la Cité Interdite, avec sa hiérarchie particulière et ses rites immuables. Le dénouement arrive ainsi sans réelle surprise pour le lecteur.

On se rend compte que le travail de recherche d’Antonio Garrido a dû être absolument pharaonique et j’apprécie en tant que lectrice qu’on ne se moque pas de moi de ce côté-là.

Une lecture historique prenante qu’un début trop long et trop sinistre vient malheureusement un peu gâcher…

 

Le livre de poche, 2014, 754p.